Nouveau grenier du monde La Russie a l’ambition de produire 125 millions de tonnes de blé
Passant du statut d’importateur à celui de grand exportateur à partir de 2001, la capacité d’exportation de la Russie hisse la fédération au 4e rang mondial des plus grands exportateurs de blé en 2011 (même rang que l’Union européenne après les États-Unis, l’Australie et le Canada) et au 6e rang pour les céréales.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
|
Les trois pays disposent de réserves foncières considérables. En Russie, 155 Mha ne sont pas cultivées. La taille des structures d’exploitation (pouvant atteindre plusieurs milliers d’hectares) est très favorable à la mécanisation et aux économies d’échelle, avec un fort potentiel d’amélioration des rendements (2,13 t/ha actuellement selon la Fao).
230 milliards de dollars d'investissement
Le plan de développement de l’agriculture russe (2013-2020), qui sera adopté fin 2011, prévoit 230 milliards de dollars d’investissement avec pour objectif d’atteindre une production de 125 Mt de céréales à l’horizon 2020 (Cic). Fortes de cette ressource céréalière et importatrice de viandes, la Russie, comme l’Ukraine, semblent également vouloir développer les productions animales, ce qui ne serait pas sans conséquences sur les marchés européens. Ces évolutions pourraient également constituer des opportunités, car au-delà de ses objectifs politiques, Moscou pourrait se tourner vers ses voisins européens pour acquérir des compétences et moderniser son agriculture.
En 2009, l’Union céréalière russe avait annoncé la perspective de créer une union commerciale avec l’Ukraine et le Kazakhstan (et des candidats potentiels : Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Turquie), afin d’agir en commun sur le marché mondial. Si ils sont particulièrement réactifs aux évolutions des marchés, leurs ambitions commerciales sont freinées par les irrégularités climatiques (impactant les volumes et la qualité), la situation socio-économique de la zone et les infrastructures (notamment en matière de stockage et de transports).
Aussi, la création d’un tel pool serait pour Moscou un facteur de stabilisation, en termes de volumes et donc de prix, ainsi qu’une opportunité pour réduire ses coûts logistiques. Les pays de la mer Noire profitent en effet d’une position géographique stratégique dans la mesure où les pays de la rive sud de la Méditerranée (Afrique du Nord et Moyen-Orient) sont des importateurs majeurs de céréales.
Retrouvez les cours des matières premières agricoles en vous connectant sur : |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :